La banque centrale renfloue la 9ème banque Russe

La banque centrale de Russie a annoncé ce vendredi prendre le contrôle de Promsviazbank, qui devient de ce fait le troisième plus gros établissement financier en seulement six mois à être renfloué par les pouvoirs publics de Russie dans le but d’assainir le système bancaire du pays. Neuvième banque de Russie par les actifs sur près de 600 établissement, Promsviazbank compte pas moins de 2,7 millions de clients, l’établissement compte parmi ses clients de nombreuses entreprises, et est implanté dans toute la Russie. Les mesures qui ont été annoncées vendredi sont dans le but de “renforcer sa stabilité financière » et « assurer la continuité de son fonctionnement” et elles prévoient “la participation de la Banque de Russie comme investisseur avec l’utilisation du fonds de consolidation du secteur bancaire”, a ainsi expliqué le régulateur dans un communiqué de presse.
Dans ce dernier, Promsviazbank a assuré poursuivre ses activités “de manière normale, remplissant ses obligations et réalisant de nouvelles opérations. Il n’y a pas de moratoire sur le paiement des créances par les créanciers”, “La Banque de Russie apportera un soutien financier à (Promszviabank), garantissant la continuité de ses activités, en tenant compte de (son) importance systémique” a assuré la banque.
Créée en 1995 à Moscou dans le but de servir un opérateur téléphonique, la banque Promsviazbank s’est depuis développée de manière considérable, aussi bien auprès des entreprises que des particuliers. Après les banques Otkrytié et août et Binbank en septembre, il s’agit donc du troisième plus gros établissement banquiers sauvé à l’aide de ce mécanisme créé tout récemment pour redresser, avec une entrée directe au capital, les banques qui sont en trop grande difficultés pour être placées en faillite sans risque d’un effet domino dans le système financier et sur l’économie.
Selon le journal Vedomosti, la banque de Russie estimait que les besoins en capitaux de Promsviazbank à 100 milliards de roubles (1,4 milliards d’euros), une somme qui est donc impossible pour ses propriétaires. La banque de Russie n’a donc pas hésitée ces dernières années à fermer plusieurs centaines d’établissements dans le but d’assainir le secteur bancaire. Cependant elle se retrouve fasse à des choix beaucoup plus difficiles lorsqu’il s’agit d’acteur majeur du secteur. De plus, la récession qui a frappé la Russie de 2015 et 2016, a considérablement aggravé la situation en empêchant de nombreux emprunteurs de rembourser les crédits qui étaient jusqu’alors accordés généreusement lors des précédentes années de croissance économique, d’autant plus que les taux d’intérêts se sont littéralement envolés. Dans ce contexte économique, certaines grosses banques privées se sont montrés très intéressées par des acquisitions, reprenant ainsi des concurrents en difficultés dans le but de concurrencer les géants publics du secteur bancaire.